La dynastie des Rogues de Fursac 

 

 

Léonard Rogues, bourgeois de La Jonchère, né le 31 août 1706 à St Maurice-la-Souterraine épousa en 1739 Louise Guérin de Chabannes-Judaud,fille de Léonard. Ce dernier étant mort en 1751, Léonard Rogues devint seigneur en partie, puis seigneur de la châtellenie de Saint-Etienne-de-Fursac, de Chabannes-Judaud, du fief de Nouhâtre et autres lieux.

Son fils, Pierre-Léonard épousa en 1782 à l'église St Michel des Lions de Limoges Marie Baillot d'Estivaux.

Lisons à ce sujet la relation qu'en a fait Joseph Boulaud dans son ouvrage "La Châtellenie de St Etienne de Fursac" :

 

Nous sommes en 1782. L'évêque de Limoges, Mgr du Plessis d'Argentré, est seigneur de la châtellenie de La Jonchère, pays d'origine de la famille de M. Rogues de Fursac. Il est également seigneur de la châtellenie d'Isle, paroisse où se trouve le fief de Gain possédé par M. Baillot d'Estivaux, habitant à Limoges place Dauphine. L'intendant de l'évêque qui gère les intérêts de l'évêché, à La Jonchère comme à Isle, a songé à une union possible entre le seigneur de Fursac et la fille du seigneur de Gain, connaissant l'un et l'autre. Il en parla à son évêque et le prélat, qui avait eu l'occasion de voir souvent M. Rogues de Fursac, son juge châtelain de La Jonchère, et qui connaissait beaucoup M. Baillot d'Estivaux, voisin de son château d'Isle, encouragea le projet.
C'est ainsi que le 12 novembre 1782, Pierre Léonard Rogues de Fursac, seigneur de la châtellenie de Saint Etienne de Fursac et du fief de Nouatre, secrétaire greffier du Point d'Honneur en la sénéchaussée de Montmorillon, épousa à Limoges Marie Baillot d'Estivaux, fille de messire Martial Baillot d'Estivaux, chevalier, seigneur d'Estivaux, Gain, le Châtenet, Puy-Imbart et autres lieux, co-seigneur de Veyrac, conseiller du Roi, président trésorier de France au bureau des Finances de la généralité de Limoges, et de Catherine Baillot du Queyroix. Le mariage fut célébré dans l'église de Saint-Michel par l'abbé François Michel Rogues, curé de Séreilhac, cousin-germain du seigneur de Fursac.
Le contrat avait été signé la veille devant Me Bardy, notaire à Limoges, chez les parents de la jeune fille. Mlle Baillot d'Estivaux recevait une dot de 24.000 livres. Le seigneur de Fursac lui faisait donation d'un gain de survie de 4.000 livres et, de son côté, elle lui en consentait un de 2.000 livres ; de plus le seigneur de Fursac lui constituait une rente de 600 livres en cas de viduité. (...)

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C'est vers l'époque de son mariage, donc vers 1781-1782, que Pierre Léonard Rogues de Fursac fit construire sur la place de Saint-Etienne de Fursac, près de l'église, la vaste habitation au fronton fleurdelisé qu'il occupa ensuite et que ses descen­dants possédèrent jusque vers 1890. C'est là qu'eurent lieu, pendant un siècle, les grands événements qui marquèrent le passage de tous les siens, naissances, mariages et morts. Aupa­ravant, il résidait dans la vieille demeure de la famille de sa mère, les Guérin de Chabannes-Judaud, située tout à côté.

Il existait une particularité assez curieuse au sujet de la situation de cette nouvelle habitation. La ligne séparative du Limousin et d'une enclave poitevine passait pour ainsi dire devant le seuil d'entrée de cette demeure et rejetait celle-ci en Poitou, laissant en Limousin la plus grande partie du bourg de Saint-Etienne de Fursac. C'est pourquoi la tradition locale rapporte cette plaisante anecdote que l'on disait autrefois en parlant du seigneur de Fursac qu'il était en voyage lors­qu'on le cherchait dans le bourg, en Limousin, alors qu'il venait de rentrer, une minute auparavant, dans sa demeure, en Poitou, et inversement.

 

Pierre-Léonard fit construire à Saint-Etienne une grande maison familiale à côté de l'église. A l'examen de photos sur Google-Maps cette maison ne semble plus exister. Contrairement à de nombreux membres de sa famille et de son entourage, Pierre-Léonard décida de rester sur ses terres pendant la Révolution. Le 16 mars 1789, lors de la réunion des Etats Généraux, il est appelé le neuvième sur la liste du Tiers-Etat. Il fut le premier maire de la commune en 1790. 

Son fils Victor épousa en troisième noce Elisabeth Pradeau.

Elie de Fursac est issu de cette union.

 

 

Elie et sa famille s'installèrent, dans des circonstances que j'ignore à Saint-Just le Martel, à une quarantaine de km de Saint-Etienne, dans la propriété du Breuil que certains d'entre nous ont connu.



Ayant assez peu d'informations sur la biographie d'Elie de Fursac, je fais appel à la famille pour me permettre de compléter... Dans les documents que j'ai trouvé il est présenté comme avocat, zouave pontifical et conseiller de Préfecture. Un document à son en-tête fait référence à la vente de métaux...