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Mamy, l'accueillante grand-mère... La douairière de Monsalut. La cheftaine de la chapelle de Gazinet, la patronne du catéchisme, l'organisatrice des kermesses paroissiales...

Que de souvenirs de cette grand-mère chef d'orchestre de la vie à Monsalut ! 62 B1 Mamy et tante jeanne dupuy

Sans oublier, au retour de la messe, les traditionnels repas du dimanche autour de la grande table rectangulaire et ses lourdes chaises revêtues d'un cuir déchiré...

 

 

  • Le midi : beignets au fromage de Laure puis de Paulette, plat principal (et souvent des frites...), fromage, et en dessert 2 gâteaux de chez Paula...
    Le plus rigolo c'est quand Tante Jeanne Dupuy et Isabelle de Bruet étaient là : d'inoubliables joutes verbales (souvent politiques) auxquelles Maguerite se gardait bien de se mêler...
    Le tout rythmé par la sonnette qui pendait sous le lustre évoquant une énigme mathématique dont je n'ai jamais trouvé la réponse....  +ox+ox+ox.

lustre monsalut

  • Le soir : Potage, terrine de macaronis, champignons de Paris, jambon béchamel, salade et fruits. Mais surtout un magnifique coucher de soleil derrière le grand chêne, près du four...
 
 
 Mais les jours les plus mémorables c'était lorsque le Colonel Charles était invité... Il arrivait à midi dans sa "Versailles" conduite par son chauffeur. Et alors là on avait intérêt à se tenir à carreau si on ne voulait être relégué à la lingerie pour le repas ! Même topo, quant l'hôte de marque était le Père Olive. Madé, chargée de le véhiculer dans sa 2CV était très vexée parce qu'à chaque fois, avant de monter, il faisait son signe de croix !
Et chaque été, Loulou Labouyerie préparait les 10 vélos remisés au grenier pour la cohorte des petits enfants, les tentes s'érigeaient, les arbres étaient investis par leur titulaire et les poursuites se succédaient avec toujours les mêmes gagants !
Puis vint le temps où les 2CV remplacèrent les vélos, les caméras les poursuites puis... la diminution de fréquentation de Monsalut au profit de Fayence au grand désespoir de la grand-mère...

Jusqu'à ses derniers jours en 1976, elle a été soignée et choyée par les fidèles Paulette et Isidore arrivés à Monsalut le lendemain de leur mariage et toujours prêts à intervenir quand il s'agit de Monsalut... Merci à eux.

N'oublions pas sa forte implication dans les affaires paroissiales, son don d'un terrain de 4 800m² au diocèse pour la construction d'une nouvelle église (jamais réalisée), l'organisation annuelle de kermesses paroissiales dans son parc...

Et aussi sa grande hospitalité, elle qui accueillait à sa table chaque jeudi des enfants défavorisés.

En sa mémoire je suis intervenu auprès de la mairie de Cestas pour que le terrain qu'elle a donné porte son nom.

 Plan du terrain donné au diKermesse de Monsalut

J'ai fait une demande équivalente auprès du diocèse. Monseigneur James m'a répondu qu'il était favorable à l'application d'une plaque à la mémoire de notre grand-mère. Mais après étude du dossier, il apparaît que la moitié du terrain objet de la donation appartient à la commune et l'autre moitié au diocèse. Je suis donc retourné voir le maire qui m'a confirmé être tout à fait favorable à l'appellation "Place Marguerite Boy" mais que l'initiative devait en revenir à la paroisse ou au diocèse.

A l'occasion de l'inauguration d'une place évoquant le 400e anniversaire du livre de la Fabrique, j'ai pu rencontrer ensemble le maire et l'archevêque qui ont tous deux donné leur accord pour ce projet. 

A ce jour rien de nouveau...

 

Boy William et Marguerite 1902